L’occident est reconnu pour son esprit d’innovation et sa grande organisation. On y observe également un mal être lié au rythme de vie de plus en plus stressant.
Quant à l’Afrique, elle est connue pour la richesse de son sous-sol, la pauvreté de ses peuples et ses conflits incessants. C’est aussi le continent à la démographie explosive qui est constitué en grande partie par de jeunes assoiffés par un avenir meilleur.
Existe-t-il des points de rencontre qui permettraient un équilibre des rapports entre l’Afrique et le reste du monde ?
Dans cet article, je pause mon regard sur un talent naturel que la plupart des africains disposent et qui pourrait ramener cet équilibre. C’est un travail de longue haleine qui prendrait au moins une génération.
Un talent naturel ignoré ou peu valorisé
Commençons par des clichés et des généralisations à outrance ! On décrit souvent l’africain comme étant insouciant, chantant ou dansant et surtout bruyant en communauté.
Pour la plupart des africains, leurs parcours sont semés d’embuches liés aux crises multiples sur le continent. Qu’ils soient restés chez eux ou qu’ils aient émigré en occident, malgré les conditions précaires de la majorité, les épreuves les ont amenés à relativiser leurs situations. La vie communautaire ou familiale les a également préparés à une vie d’équipe.
La joie de vivre et la capacité de relativiser les évènements sont des énergies très riches qui pourraient être travaillées, professionnalisées en plus des différents domaines de compétences ou passions.
Un talent inné est souvent une habitude de comportement qui peut sembler banal mais lorsqu’il est compris, travaillé et valorisé, il permet de faire la différence.
La richesse des ressources humaines africaines est ignorée et mal exploitée.
Pourtant, cette richesse humaine est la seule base de demain pour une meilleure exploitation de toutes les autres richesses.
Pouvons-nous rééquilibrer les relations nord-sud ?
L’équilibre entre les êtres s’obtient lorsque l’apport des uns représente une valeur équivalente ou complémentaire pour les autres.
Aujourd’hui, l’Afrique dispose de peu d’organisation, peu de technicité et peu d’innovation dans différents domaines. Elle doit s’améliorer sur ces points mais elle aura toujours une longueur de retard. Il lui reste alors une possibilité d’innover dans un domaine dont elle dispose déjà d’un talent naturel !
Le domaine du bien-être
Aujourd’hui, l’OMS estime que la dépression touche 340 Millions de personnes dans le monde. Aux Etats-Unis, les estimations révèlent qu’en 2020, la dépression sera la deuxième cause d’invalidité mondiale, derrière les maladies cardiaques (Davidson 1999).
Dans ce contexte multiculturel d’une société occidentale de plus en plus stressée, les prédispositions naturelles qu’on la plus part des africains sont des avantages considérables.
En Belgique, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans après les accidents de la route.
Selon le journal la libre Belgique, le nombre de fonctionnaires belges absents en raison du burn-out (dépression profonde) a triplé en passant de 852 en 2008 à 2816 en 2013.
Il suffit de se rendre dans une église, un hôpital ou une maison de retraite, il y a de plus en plus d’infirmiers, de médecins et de prêtres d’origines africaines qui apportent une assistance très humaine aux personnes d’autres cultures.
Bien que l’on puisse trouver des critiques sur la foi exubérante affichée par certains africains, cette foi les préserve et les aide à tenir face aux difficultés et à la précarité.
Les domaines économiques et professionnels
1. Exploitation des matières premières
Aujourd’hui plus que hier, la convoitise du continent est renouvelée par la crise en occident dont la plupart des pays montrent des taux de croissances les plus bas (Europe = 1,2 à 1,6 % du PIB).
Pour la Banque mondiale, l’Afrique possède à peu près la moitié des terrains agricoles utilisables mais non cultivés au monde, soit 202 millions d’hectares. C’est l’équivalent de la surface du Congo Kinshasa.
Et selon l’US Geological, les territoires côtiers africains de l’Océan indien disposent plus de réserves de gaz et de pétrole que les Émirats Arabes Unis et le Venezuela réunis.
Des investissements immenses déferlent à ce moment sur le continent dans la recherche des matières premières et des sols à cultiver. De nombreux spécialistes voient l’Afrique de demain comme un nouvel Eldorado! Grâce à sa démographie explosive, c’est une aubaine pour les multinationales en quête de consommateurs.
Face à ces opportunités, deux choix s’imposent aux leaders africains en général:
Le premier, c’est d’être victime de cette manne qui tombe du ciel et de se faire absorber par des intérêts divergents qui se combattent déjà. Dans ce cas de figure, le continent serait condamné à rester dans des guerres fratricides interminables, la famine sur des sols fertiles. Le chômage criant continuerait à enrichir les flux migratoires vers le nord ou aboutirait aux révoltes des jeunes qui seraient prêts à tout pour survivre. Le deuxième, c’est d’anticiper cette situation en injectant des ressources dans la formation continue dans des domaines tels le leadership, la communication, la gestion des crises, l’aide aux personnes,…en plus des domaines techniques.
2. Le marché de l’emploi
Les sociétés de recrutement en Europe et dans le monde recherchent des cadres et des techniciens qui ont le savoir-être en plus de leur technicité. A compétence égale, une personne ayant un esprit d’équipe sera plus recherchée car l’apprentissage du savoir-être est plus difficile.
On trouve en Europe, une nouvelle classe de jeunes professionnels africains établis depuis longtemps qui s’affirment dans des différents domaines ( les postes managériaux, en sport, dans la haute couture, dans le transport, dans la musique,…).
Je suis souvent surpris par leurs capacités naturelles à créer une bonne atmosphère dans des équipes et à prendre du recul dans des situations tendues.
Comment se prendre en main et valoriser ces talents ?
Après plus de 10 ans dans le domaine du développement personnel, je réalise à quel point tous les êtres humains gagneraient à faire du développement personnel.
A ce stade, je peux vous parler de la PNL (Programmation Neuro Linguistique) qui est une des techniques du développement personnel et surtout une de mes spécialités.
Se former à la PNL ou d’autres techniques en plus de son domaine de travail permet de:
Développer la confiance en soi et surtout de dépasser certaines barrières que nous nous construisons à travers de nombreuses frustrations ou traumatismes.
Changer de mentalité en passant d’un mental de victime de sa condition à un mental de création de son avenir. Améliorer son sens du leadership.
Se reconnecter aux valeurs profondes d’UBUNTU et aux racines de nos cultures perdues au cours des émancipations douloureuses.
Commencer à dépasser les clivages ethniques, raciales et les peurs transmises de générations en générations.
Être compétitif sur le marché de l’emploi, de saisir de nombreuses opportunités et d’offrir des services de qualité.
De nombreuses formations et techniques de développement personnel existent. J’aurais le plaisir de vous donner plus de détails dans mes prochains articles. Je testerai pour vous aussi d’autres formations avec des experts reconnus dans leurs domaines.
A l’aide des nouveaux médias, il suffit maintenant d’une connexion Internet pour suivre des formations à distance.
« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde… être « éduqué » ne signifie pas seulement savoir lire et écrire et avoir une licence » N. Mandela
Il est temps de nous prendre en main pour créer des rapports de respect équitables
Photos : Ville de Victoriaville
Un article particulièrement touchant pour moi,
qui suis né en Côte d’Ivoire et y ai vécu jusqu’à l’âge de 8 ans.
Je retiens des Africains 4 choses très précieuses dans la vie,
en opposition avec le monde occidental:
– leur vision d’une parentalité élargie
(tout le village participe à l’éducation des enfants, le manque
d’une figure paternelle ou maternelle n’a donc que peu de sens)
– leur goût pour les couleurs
– leur simplicité
– leur joie de vivre
Pour résumer tout ça, je terminerai en citant un extrait de chanson
(déformation professionnelle sans doute 😉 )
« Y’a pas de suicide au Sahel
Pas de psychiatre en plein désert
Pas d’overdose à Kinshasa
Réponses ou questions ? Je sais pas »
J-J. Goldman – Petite fille (1984)