Vous pensez être un bon manager.
Vous atteignez vos objectifs, vous avez des relations plutôt bonnes avec vos subordonnés, mais peut être que vous avez l’impression qu’il vous manque quelque chose ? Vous sentez que votre équipe pourrait faire encore mieux. Et, Il vous faudrait un ingrédient secret qui « pimenterait » votre soupe.
3 recettes qui vont vous aider à faire passer votre management au niveau supérieur :
1) Accompagner vers les sommets
Vous voulez améliorer les performances de votre service ?Avez vous pensé à en demander plus à vos collaborateurs ?
Ça peut paraître idiot, mais personne n’a jamais rien accompli d’exceptionnel en se disant « Mon objectif pour ce mois ci c’est d’être le plus moyen possible ».
Car un des secrets de la performance c’est de savoir placer la barre à la bonne hauteur. Votre barre, mais surtout celle de vos subordonnés.
Mais attention, l’important ce n’est pas où vous placez la barre, mais comment vous accompagnez la personne vers l’atteinte de cette barre.
L’expérience de Roshental illustre ceci à la perfection.
L’expérience de Rosenthal :
Dans les années 60, des chercheurs américains ont mené une expérience dans une école primaire d’un quartier défavorisé.
Ils ont prétexté tester le potentiel intellectuel des élèves via un nouveau test révolutionnaire d’Harvard (il s’agissait en réalité d’un test de QI ordinaire).
Puis, ils ont sélectionné au hasard des élèves dans chaque classe. Ils sont allé voir les professeurs et les ont avertis que ces élèves étaient des génies sur le point d’éclore.
Ils ont ensuite quitté l’école et sont revenus 1 an après pour faire repasser le test.
Résultat ? Les « faux » génies ont montré une progression bien supérieure à celle des autres élèves.
Pourquoi ? Car leurs professeurs, les pensant supérieurs, leur ont inconsciemment accordé un traitement de faveur : plus d’attention, plus d’explications, plus de persévérance, plus d’encouragements… Ils ont mis la barre plus haut et ont aidé leurs élèves à l’atteindre.
C’est ce qu’on appelle l’effet Pygmalion.
« La tâche du leadership n’est pas d’instaurer de la grandeur dans l’humanité, mais de la faire ressortir, car la grandeur est déjà présente » John Buchan
2) Devenir un maître du feedback
Le feedback est le lien entre ce qui est compris et ce qui doit être compris et un bon feedback est un feedback régulier.
Il doit être fait comme on taille une plante, avec méthode, précision et précaution.Car il peut avoir des effets très positifs ou très négatifs en fonction de comment vous l’utilisez.
Pour qu’il soit bon, il y a 3 règles à respecter. Il doit être:
- Positif → Vous devez avoir un ratio de commentaires d’au moins 50% positifs / 50 % négatifs
- Spécifique → Ne dîtes pas « Tu dois plus parler en réunion » dîtes « Tu es intelligent, je voudrais que tu partage plus ton opinion en réunion »
- Immédiat → La mémoire n’est absolument pas fiable. Évitez de reposer sur elle et battez le fer tant qu’il est chaud.
Si vous suivez ces 3 règles la vitesse de progression de vos subordonnés explosera Et ils seront également plus engagés, car ils ont besoin de savoir si ils suivent la bonne direction et si vous êtes satisfait de leur travail.
Une étude sur les meilleurs coachs universitaires Américains a montré qu’un de leurs secrets résidait dans la qualité de leur feedback. Il est fait en temps réel et basé sur beaucoup de renforcements positifs ( ils félicitent les athlètes quand ils veulent qu’une action soit répliquée).
Tout le monde a besoin de savoir ce qu’il fait bien ou mal, développer sa compétence à faire des feedback est un atout majeur dans votre panoplie de manager.
3) Créer les conditions du succès
Si vous avez des enfants vous avez peut être remarqué un étrange phénomène…Ce sont toujours ceux qui triturent le plus leur poisson qui trouvent le plus d’arrêtes !
Finalement le poisson et le travail c’est pareil, plus vous cherchez des problèmes, plus vous en trouvez et c’est une attitude à éviter à tout prix.
Tout ce que vous allez créer c’est de la méfiance et de la peur et vos subordonnés imagineront vos prochaines remontrances et ça va gâcher la qualité de leur travail.
Car, on ne va pas se le cacher, la peur est un excellent moteur, si un jour vous êtes poursuivi par un tigre affamé ou un pachyderme énervé, mais au quotidien, pour l’exécution c’est un poison. Elle tue la créativité et la prise d’initiative.
Pire encore, elle encourage l’absence de transparence, voire la dissimulation de la vérité et comme la confiance est clé dans la productivité vous vous tirez une balle dans le pied.
Si vous voulez être un bon leader vous devez faire confiance aux autres.
L’âge du grand chef qui centralise les décisions est révolu.
Présumez le meilleur et laissez les potentiels s’exprimer. Bien sur qu’il y aura des erreurs, des déceptions, des trahisons, mais vous aurez aussi des surprises exceptionnelles.
Vous verrez des chenilles se transformer en papillons et vous serez fier de votre décision !
Et pour vous, quelles sont les qualités principales qu’un bon manager doit avoir envers ses employés ?
Norbert NSABIMANA